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Conservation de l'environnement en Côte d'Ivoire


La conservation de l’environnement est l’un des éléments clés dans la politique environnementale à l’échelle internationale. En Afrique, cette question est de plus en plus ressentie à cause d’un problème de détérioration environnementale qui a entraîné un appauvrissement de la diversité biologique. Dans ce cadre, certains pays africains sont en train de prendre l’initiative pour essayer de préserver les espaces naturels nationaux.

L’un de ces pays est la Côte d'Ivoire (officiellement République de Côte d'Ivoire (RCI)), un État situé dans la partie occidentale du golfe de Guinée. Actuellement le pays fait face à des problèmes liés à la préservation de l’environnement local: le couvert forestier est en nette régression et cela affecte fortement la biodiversité dans ces zones, notamment certaines espèces animales rares ou en voie de disparition. Ces difficultés environnementales peuvent être attribuées à plusieurs causes: les conditions climatiques (notamment la sécheresse), la pollution, l’excès de plantations arbustives, l’exploitation forestière, l’activité d’orpaillage, la traite des animaux et le braconnage.

C’est à cause de cette situation que le gouvernement ivoirien a pris la décision de s’engager dans un programme de conservation de l’environnement en collaboration avec l’ONG African Parks.

African Parks est une ONG sud-africaine qui s’occupe de la conservation des espaces naturels. Depuis des années, cette organisation s’engage à préserver et protéger les sites naturels et les espèces animales d’une dizaine de pays africains.

Le gouvernement de la Côte d’Ivoire est en train de négocier avec l’ONG afin de lui confier plusieurs sites naturels protégés. Parmi ces espaces il y a le parc national de la Comoé: l’un des plus grands espaces savanicoles d’Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’une réserve de biosphère d’un million d’hectares dans le nord-est du pays d’une valeur naturelle immense.

L’ONG aurait obtenu une «gestion déléguée» du parc qui durera dix ans. Au cours de cette période, African Parks s’occupera de la préservation de l’espace naturel ivoirien et, probablement, elle s’engagera aussi à réintroduire certaines espèces animales protégées, notamment le rhinocéros noir, le lion et l’éléphant. Un autre objectif du projet est celui de développer des infrastructures touristiques modelées sur un système d’écotourisme.

Pour ce qui concerne la réintroduction des éléphants dans l'environnement ivoirien, le ministre des eaux et forêts Alain-Richard Donwahi a également proposé de confier à l’ONG la gestion de certaines forêts pour les transformer en sanctuaires à éléphants. Cela permettrait de repeupler les espaces naturels de cet animal dont le braconnage à drastiquement réduit le nombre d’exemplaires. Pour se rendre compte de la gravité de cette situation, il suffit de penser au fait que la population des éléphants est passée de 1200 individus en 2001 à environ 300 en 2020.

Les autorités locales se disent confiantes en Africain Parks vu ses résultats encourageants accomplis dans d’autres pays africains. En outre, les autorités sont rassurées quant à l’utilisation des fonds par le fait que l’ONG est soutenue par l’Union européenne et des agences de développement.

Par contre, il y a des questions qui pourraient mettre en péril la réalisation du projet de African Parks surtout pour ce qui concerne l’activité d’écotourisme. Pour commencer, le potentiel touristique de ces espaces est fortement compromis par des risques en termes de sécurité à cause des groupes terroristes sahéliens. Ces groupes quasi-militaires sont lourdement armées et récemment, entre juin 2020 et juin 2021, ont commis une série d’attaques terroristes en Côte d'Ivoire.

Un autre obstacle au projet écotouristique est la question des communautés locales qui se plaignent d’être dépossédées de leurs terres et de leur métier. Les pêcheurs, transhumants et orpailleurs qui se trouvent et travaillent dans le parc de la Comoé sont préoccupés avec leur sort quand African Parks s’occupera du territoire. La question concerne surtout les orpailleurs car ils travaillent sans permis et détruisent les sols et les forêts du parc. D’une part, le gouvernement de la Côte d’Ivoire veut s’engager à protéger l'environnement local, de l’autre il veut aussi éviter des tensions sociales liées au chômage dans une région qui est déjà pauvre.

Finalement, malgré certains obstacles, la collaboration entre le gouvernement ivoirien et l’ONG African Parks semble être prometteuse. Ce qui est certain est que cette initiative démontre que la Côte d’Ivoire est enfin sérieusement engagée à la cause de la préservation de l'environnement national.


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