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UN BIOME Á SAUVER

Après la sortie du documentaire Netflix Seaspiracy, qui dénonce l’immense impact que la pêche industrielle a sur l’environnement, ce sujet a reçu beaucoup d’attention au niveau social. En effet, l’industrie de la pêche a malheureusement des graves conséquences écologiques, et la consommation de poissons et de crustacés est désormais devenue non durable à niveau mondial.

La pêche industrielle est liée à une série de phénomènes négatifs, notamment la surexploitation des certaines espèces, tels que le merlu, la sole et la sardine, la gestion opaque des pêcheries et encore les prises accessoires. A cela vient s’ajouter une grave diminution de la biomasse marine, une perte de biodiversité ainsi qu’une pollution diffuse, due aux décharges de navires et aux filets de pêche, qui contribuent à augmenter la présence des plastiques dans les océans et les fleuves.



Au Sénégal, dont les eaux sont parmi les plus polluées au monde, un petit village a mis en œuvre un projet local qui vise à réaliser une filière durable de pêche artisanale. Le projet vise à promouvoir une exploitation durable des ressources marines, tout en assurant la survie des familles locales, qui gagnent leur vie principalement à travers la pèche.





Un écosystème local riche et complexe...


Le village de Djirnda se trouve dans les Îles Saloum, au nord de la Gambie. La région, où se trouve le Parc National du Delta du Saloum, constitue un bassin de biodiversité, et abrite un grand nombre d’espèces halieutiques et côtières, différentes. Un élément essentiel dans l’écosystème local est la mangrove. Il s’agit d’un écosystème de marais maritime, présent seulement dans les régions tropicales, et qui est très fragile. Ce biome est donc une ressource à protéger, étant donné qu’il joue un rôle très important au niveau social. Il constitue une source de sécurité alimentaire pour les populations locales, il protège les côtes des vagues et, enfin, il est le lieu de reproduction de beaucoup d’espèces de poissons et de coquillages. Mais au fil des ans, les activités de pêche non durables ou illégales ont gravement menacé cet écosystème, en réduisant drastiquement les ressources marines disponibles et en mettant en péril la survie des populations locales.



... nécessitant une attention toute particulière.


Afin de réduire l’empreinte environnementale de la pêche, tout en assurant l’économie locale, les jeunes et les femmes ont accueilli favorablement la proposition d’un projet de pêche durable proposé par l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD). Le projet vise à restaurer les écosystèmes marins et à reconstruire les stocks de poissons. L’initiative, commencée en 2018, est centrée sur la reconstruction de l’écosystème mangrove à travers des actions de reboisement, mené surtout par les femmes du village. Les participants au projet ont aussi travaillé sur l’aspect de la commercialisation et de labelling des produits halieutiques ; cela pour rendre les produits transformés et vendus par les locaux bien présentés et plus attractifs pour le marché, tant à niveau régionale et locale qu’internationale. La conjugaison de ces actions a permis d’établir progressivement une filière durable de pêche artisanale dans la commune, pour le plus grand bonheur des habitants.




Redonner de l'espoir


Le maire de la commune de Djirnda, Badara Dione, raconte que les premiers résultats sont déjà visibles : les poissons et les mollusques apparaissent plus abondants et les gens du village notent que certaines espèces désormais très rares, sont retournées. Pour les habitants, tout cela est une source de satisfaction et d’espoir. Les femmes du village voient aussi des raisons d’espérer : la filière de pêche artisanale permettra à leurs fils d’avoir un emploi à niveau local, sans qu’il soit nécessaire pour tous les jeunes d’émigrer à la recherche d’un avenir meilleur.


En mettant les pêcheurs et les gens du village au centre des interventions, le projet apporte la preuve qu’il est bien possible de concilier les intérêts socioéconomiques des acteurs et les exigences des préservations de l’écosystème.




Pour plus d’information:


Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD) : https://www.ifdd.francophonie.org








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