L'une des principales raisons du changement climatique est la pollution produite par le secteur de la mode. Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement, l'industrie de la mode est le deuxième consommateur d'eau et est responsable de 8 à 10% des émissions mondiales de charbon. Aujourd’hui beaucoup de jeunes descendent dans la rue pour protester contre le fast fashion. Les luttes environnementales sont juvéniles car les jeunes sont les premiers à comprendre l'importance d'une planète saine pour l'avenir. De nombreuses marques de mode surfent sur la vague de cette sensibilité et avec de grandes actions marketing changent leur image, se montrant comme innovantes et prêtes à devenir durables. Malheureusement, la réalité est différente et la déception est au coin de la rue. Cet article va analyser les problèmes environnementaux de l'industrie de la mode et quelques solutions possibles.
Greenwashing et fast fashion : une grosse opération marketing
Il semble que le changement climatique et la pollution de l'eau soient causés par l'utilisation de la mode rapide dans les usines. Des marques comme Zara ou H&M ont raccourci leur temps de production afin de proposer à leurs consommateurs des vêtements toujours adaptés à toutes les situations. Cependant, pour maintenir des prix bas, l'utilisation d'énergies non renouvelables et l'exploitation des travailleurs sont mis au premier plan. Ces dernières années, H&M a activé des plans pour commencer à produire des vêtements à partir du coton recyclé. Mais l'Autorité norvégienne de la consommation - un organisme gouvernemental indépendant - constate en fait d'éventuelles violations de la part de l'entreprise de la législation sur la publicité trompeuse, car H&M ne fournit pas au consommateur d'informations précises concernant la durabilité des produits indiqués comme "verts". Ces marques de fast fashion s'approprient certaines luttes de jeunes, comme celles écologistes ou humanitaires, mais souvent il s'agit simplement d'actions marketing pour augmenter les chiffres d'affaires de l'entreprise sans de grands changements internes. Ce processus, connu sous le nom de Greenwashing, induit en erreur de nombreux consommateurs.
La solution : il faut être unique.
Éliminer la Fast Fashion n'est pas une option viable, mais le problème social et environnemental est en hausse. Les microplastiques produits par Brands finissent en grande partie dans les océans, et des centaines d'années sont nécessaires pour se désintégrer. Quoi qu'il en soit, la pollution n'est pas le seul problème dans le secteur de la mode, en effet, la production est confiée à des pays en développement, où les contrôles sont inexistants et donc l'exploitation des femmes et des enfants est souvent évidente. En tout cas, il semble y avoir un changement de mentalité, ainsi une grande partie de la société se redécouvre plus sensible aux problèmes liés au fast fashion, et de nombreuses alternatives, comme le vintage ou la "slow fashion" deviennent de plus en plus populaires. Les consommateurs doivent comprendre la mode comme un produit fonctionnel plutôt que comme un divertissement; par exemple, acheter des vêtements en tissus bio, c'est bien sur plus cher, mais si on fait les comptes à long terme, il est moins cher d'acheter un t-shirt en coton à quarante euros que d'acheter un t-shirt en matière synthétique tous les ans pendant dix ans et de le payer quinze euros. De plus, le sens de la mode évolue, de plus en plus de boutiques vintages s'ouvrent dans les grandes villes ; les déchets textiles sont réduits et en même temps les gens peuvent acheter des pièces uniques à des prix abordables.
En conclusion, on peut dire que le secteur de la mode pollue notre planète depuis plus de trente ans, mais grâce à la sensibilité des nouvelles générations, le vintage et l'utilisation de matières plus éco-durables est de plus en plus en vogue, alors que les consommateurs font attention à ce qu'ils achètent, les gouvernements devraient agir en imposant plus de limites aux marques pour contraster l'exploitation et l'utilisation de matériaux toxiques.
Bibliography
Nicola Davis,https://www.theguardian.com/fashion/2020/apr/07/fast-fashion-speeding-toward-environmental-disaster-report-warns , The Guardian, 7th April 2020.
Rashmila Maiti, https://earth.org/fast-fashions-detrimental-effect-on-the-environment/ , Earth Org, 29th January 2020
Gül Kaner, Green Marketing in Emerging Markets, Pages 203-226, Palgrave Macmillan, 2021
Photo de MART PRODUCTION, Pexels
Keywords
Pollution, Mode, Greenwashing, Microplastiques, Vintage, Durable, Fast fashion, Slow Fashion.
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